Samson François, né le 18 mai 1924 à Francfort-sur-le-Main et mort le 22 octobre 1970 dans le 4e arrondissement de Paris, est un pianiste français. Il est connu pour sa maîtrise du répertoire classique, romantique et contemporain, en particulier pour ses interprétations de Ravel, Debussy, Chopin (dont il a enregistré des quasi-intégrales), Schumann ou Prokofiev. Samson François est aussi un grand amateur de jazz et un polyglotte, parlant anglais, italien, allemand, serbe et français. Son père travaillant comme diplomate au Consulat de France à Francfort-sur-le-Main, Samson François naît en Allemagne et est prénommé par sa mère, Rose: Samson, pour la force, et Pascal, pour l'esprit. Durant son enfance, il vivra ici ou là à travers l'Europe, au gré des mutations professionnelles de son père. Il commence le piano à l'âge de deux ans et, d'après ses déclarations, sujettes à caution, étudie en Italie avec Pietro Mascagni, qui l'aurait encouragé à donner son premier concert à six ans: un concerto de Mozart sous la direction du compositeur italien. Ensuite, avec Cyril Licar, qui lui présente des compositions de Béla Bartók, il étudie au conservatoire du Belgrade où il obtient le premier prix. Après des études de 1932 à 1935 au Conservatoire de Nice, où il obtient également le premier prix, il attire l'attention d'Alfred Cortot, qui l'encourage à aller à Paris étudier avec Yvonne Lefébure à l'École Normale de musique. Il complète également son apprentissage avec Cortot (qui dira de lui qu'il était presque impossible de lui apprendre quelque chose), et étudie l'harmonie avec Nadia Boulanger. En 1938 il rejoint le Conservatoire de Paris, où il a pour maître Marguerite Long et où il obtient le premier prix en 1940. En 1943 il est le premier lauréat du concours Long-Thibaud et commence une carrière «étincelante», devenant alors «le plus remarquable représentant de l'école française du piano». Après la guerre, durant laquelle il donne plusieurs concerts organisés par le producteur britannique Walter Legge, dans des usines et camps militaires en Angleterre, il entreprend régulièrement des tournées à travers l'Europe. En 1947 il donne ses premiers concerts aux États-Unis, où il rencontre un grand succès, notamment à New York, où il joue le Concerto pour piano no 5 en sol majeur de Prokofiev sous la direction de Leonard Bernstein. Il y reviendra en 1959, jouant au Carnegie Hall, également avec Bernstein. Il se produit alors un peu partout dans le monde et sera notamment le premier pianiste occidental à être invité en URSS en 1956, et par la Chine populaire, en 1964. Le 4 février 1959, Samson François est l'invité vedette de la première émission de Discorama, émission télévisée de l'ORTF produite par Denise Glaser. En 1955, il épouse Josette Bhavsar (1930-2011), fille d'un diamantaire indien vivant surtout en Europe, attachée de presse auprès du service musical de la Radio jusqu'à l'éclatement de l'ORTF en 1974. Malgré leur divorce dans les années soixante, après la mort de son mari, Josette Bhavsar ne cesse d'honorer la mémoire du pianiste, en créant une Fondation Samson François, afin notamment de venir en aide aux jeunes talents du piano, pour lesquels elle avait doté un prix au Concours d'Orléans. ... Source: Article "Samson François" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.