L’Espagne a été la première à franchir le pas : face à l’afflux de migrants sur les côtes des Canaries, le pays a décidé de subventionner plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest afin qu’ils se chargent d’arrêter à leurs frontières les candidats à l’exil. L’Union européenne a emboîté le pas à l’Espagne, en conditionnant l’aide au développement à destination d’une vingtaine de pays africains à un renforcement de ces contrôles. Policiers et militaires européens sont parallèlement envoyés sur place pour aider à briser les routes migratoires. L’UE n’hésite d'ailleurs pas à faire de dictatures comme l’Érythrée et le Soudan ses "partenaires" dans la chasse aux migrants. Les véritables gagnants de ces interventions à grande échelle sont les entreprises d’armement et de sécurité européennes, dans lesquelles sont réinvesties les subventions versées.